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Rencontre avec Maxime Ossipov

Rencontre enregistrée le 4 février 2016 à la Librairie du Globe.

 La Librairie du Globe était heureuse de vous inviter à la rencontre avec l'écrivain russe Maxime Ossipov. Il est l'auteur de Ma province et d'Histoires d'un médecin russe, ouvrages publiés aux éditions Verdier(Slovo). Histoires d’un médecin russe (Présentation de l'éditeur) Maxime Ossipov promène son œil acéré et lucide de médecin sur la réalité russe. Le constat est rude : corruption, racisme, trafic d’organes… Les corps et les âmes souffrent, les médecins trompent ou se trompent, l’histoire pèse sur les existences. Et pourtant, si ses personnages voyagent ou émigrent dans les plus grandes villes du monde, comme lui, ils reviennent toujours à la Russie. C’est là qu’un bonheur, même fugace, est possible, c’est là que se révèle la vérité des êtres. Ces huit récits sont nourris de rencontres et des situations que Maxime Ossipov a dû affronter alors qu’il exerçait comme cardiologue dans différentes cliniques moscovites et à Taroussa, dans la province russe, où il s’est opposé aux autorités locales pour moderniser le service de cardiologie. Son expérience d’enseignement aux États-Unis, dans une université californienne, lui a également inspiré certains de ses personnages et alimente sa réflexion sur la transmission des valeurs et la quête de l’essentiel. Ces histoires simples, toujours surprenantes, sont empreintes d’une humanité à la fois sans illusions et bienveillante, et s’inscrivent dans la grande tradition littéraire des médecins-écrivains comme Tchekhov et Boulgakov. L'auteur Maxime Ossipov est né en 1963 à Moscou. Issu d’une famille d’intellectuels, il fait des études de médecine et, en 1991 (encore sous le régime soviétique), il soutient une thèse de doctorat : « un chemin tout à fait traditionnel », écrit-il. Il fait ensuite un voyage d’étude d’un an aux États-Unis. Mais il ne souhaite pas prolonger son séjour, revient en Russie, travaille dans différents instituts, fonde une maison d’édition spécialisée dans la traduction en russe d’ouvrages scientifiques étrangers. « Mon père était écrivain. Je l’ai vu se débattre toute sa vie entre éditeurs censeurs et correcteurs soviétiques. Peut-être est-ce de là que m’est venu le désir, non d’avoir un pouvoir sur les mots, mais du moins d’en disposer librement. » En 2005, le besoin de retrouver le contact direct avec des patients s’impose, il décide alors de partir en province. « Mon grand-père était médecin. Envoyé en 1932 au Belomorkanal, puis libéré en 1945, il est toutefois interdit des 100 km. Il s’est donc installé à 117 km au sud ouest de Moscou, à Taroussa où il est mort en 1968. » (Il était en effet interdit, pour les anciens prisonniers du Goulag, de vivre à moins de 100 km d’une grande ville.) Maxime Ossipov s’établit donc à son tour à Taroussa. Le premier des récits de Ma province évoque les débuts de son expérience.